FAUBOURG 23 – Création pour jazzband et orchestre, commande du BBC National Orchestra of Wales

Pièce pour jazzband et orchestre commandée à Fiona par le BBC National Orchestra of Wales, Faubourg 23 est créée au Hoddinot Hall de Cardiff et diffusée en live le 18 octobre 2023 sur BBC Radio 3, elle tourne pour la saison 2024-2025 au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne et au Portugal.


Cette pièce tourne beaucoup autour du piano. Je l’ai écrite pour Auxane Cartigny, magnifique pianiste de jazz capable d’une grande liberté dans tous les styles, mais aussi dans celui de la valse musette. Le piano se déploie comme un fil continu de la pensée, jusqu’à ce que le violon vienne perturber le cours tranquille des choses.

L’œuvre débute dans le vieux Paris et son atmosphère faubourienne, évoquée par des valses et des références à Édith Piaf et Joséphine Baker. Le faubourg, c’est aussi ce qui se trouve au-delà des murs de la ville, au-delà de ses frontières, et c’est ainsi que l’écriture change, nous emmène ailleurs et fait se rencontrer des mondes très différents ou à inventer.

Je me suis attaché à écrire les transitions entre les différents univers musicaux présents dans la pièce, l’idée étant que l’on peut faire de grands sauts de style ou d’ambiance à condition de les aborder subtilement. L’œuvre alterne entre une sorte de forme concertante et une atmosphère jazz plus orchestrale.

Tout en travaillant sur la transition et la transformation, j’avais à l’esprit la question de l’héritage et de ce que nous pouvons faire du nôtre aujourd’hui.

Fiona Monbet violon/direction
Auxane Cartigny piano
Zacharie Abraham contrebasse
Philippe Maniez batterie

Critique

New concerto for jazz quartet and orchestra a triumph in Cardiff, Seen and Heard International, 20/10/2023

What we were actually presented with was a full-scale single-movement concerto for jazz quartet (including solo violin) and orchestra. It lasted some half an hour, and covered a wide range of moods and episodes. And it worked superbly.

We began with an almost filmic opening, an impressionist wash of violin colour verging on the realm of Mantovani. That led into a pianistic rhapsody. Pianist Auxane Cartigny was joined slowly by the double-bassist Zacharie Abraham and the percussionist Philippe Maniez. The three men were isolated at the front of the stage. It was only after a considerable time that Fiona Monbet laid down her baton, picked up her amplified violin and bow, and joined the other three to make up a full jazz quartet. The orchestra participated in the development of the material in a series of episodes both lyrical and rhythmic, and even the police whistle made a reappearance.
Towards the end, the original trio had an extended and largely unaccompanied cadenza, with some particularly subtle combinations of colours. Next, the orchestra emerged with a Sibelius-like sunrise followed by a gloriously off-beat dance with a panache that reminded me of the giddy waltz from Khachaturian’s Masquerade. With yet another side-slip, this moved into the field of Irish dance.

The concerto – for that is clearly what it is – came to a cheeky conclusion in which Monbet’s amplified violin competed in duet with the orchestral leader Lesley Hatfield. The sizeable audience greeted this conclusion with a roar of acclamation and a standing ovation, both fully deserved.

Paul Corfield Godfrey